In December last year, the first adult leukemia patient was dosed at Memorial Sloan Kettering Cancer Center (MSKCC) in the US, with SMART101, a T-cell progenitor cell injection derived from donor stem cells using our ProTCell platform. The innovative therapy used in this groundbreaking clinical trial was manufactured by the AP-HP’s MEARY Center for Cell and Gene Therapy. We asked Karine Rossignol, our CEO, Pierre Heimendinger, our CTO, and Professor Jérôme Larghero, who heads the MEARY Center at Saint-Louis Hospital (AP-HP), to tell us more about the partnership between Smart Immune and the MEARY Center.
Jérôme Larghero: There were three drivers behind this CDMO (Contract development and manufacturing organization) partnership with Smart Immune. First, we have been collaborating with Professor Marina Cavazzana (one of Smart Immune’s co-founders) for many years. Second, MEARY's approach to partnerships has been evolving towards closer industrial ties. And third, this has been accompanied by a government push for greater integration with industry. We are focused on becoming a key player in this field, capable of meeting the demands of translational science and tech transfer that large, private CDMOs cannot necessarily satisfy. We want to show that we are capable of meeting the challenges of industrial integration. In France, public-private partnerships have been shown to be successful.
Karine Rossignol: We are fortunate to be working with a partner that feels strongly about academic and industrial partnerships. Few entities are able to act effectively as abridge and have the capacity to adapt to the constraints of biotechs undertaking early-stage clinical trials. Pierre’s arrival, as our CTO, has accelerated the implementation of this collaboration with MEARY and we are seeing results very quickly, with reinforced agility and improved production processes. We are already working on versions 1.0 and 1.1, and we are moving towards the 2.0 process which will be used in the commercialization phase. The MEARY Center is both a partner and a gas pedal towards value creation. Having the capacity to scale up the bioproduction of batches is essential for Smart Immune. It was also important to us to continue to manufacture our products in France, even for a trial led, and approved by the FDA, in the United States.
Pierre Heimendinger: I have experience with private CDMOs. The advantages I see in this partnership with the MEARY Center are flexibility, multi-functionality and agility. The MEARY Center team is much more adaptable to our requests than any CDMO I have ever worked with. This is very useful in Phase I/II clinical trials, when we are still working on small batches. I appreciate this. I’d like to add that we were very satisfied with the implementation of our production line, which was done on time and with the required quality level. The first clinical grade batch was used to treat the first adult patient in the trial sponsored by Smart Immune at MSKCC in New York. To do this, we had to get the FDA to validate the quality of the production outside the US, which is quite unusual.
Karine: I definitely agree with that. The entrepreneurial spirit of the MEARY Center is a real asset. In addition, they demonstrate flawless reliability in their ability to deliver clinical batches. We will never delay patient inclusion because of bioproduction issues.
Pierre: We know that we are asking a lot for a small team. That's why we try to anticipate bottlenecks and communicate effectively. By meeting more often, for example, and by asking our teams to participate in on-site training sessions.
What is the next stage of this partnership?
Pierre: There is a certain degree of urgency and an organizational challenge to get treatments to patients as quickly as possible. The leukemias and other blood cancers that the patients suffer from don't allow much time for waiting.
Jérôme: Yes, time is of the essence for relapsed patients. We also have specific supply chain issues to access raw materials when we need them, and other constraints linked to the evolution of processes.
Pierre: Today, the process is still oriented to cover Phase I/II in clinical research. We still have enormous room for improvement. The next challenge is to evolve towards a process compatible with a Phase III clinical trial and future commercialization of our product.
Jérôme: The challenge is to find out how to get through the different stages of development with a process that does not change too much, otherwise it becomes another product! This is a difficulty specific to cell and gene therapy. Thinking about the continuation and optimization of a process is stimulating and complex. Our team thrives on this strategic role in the development of innovative therapies.
Karine and Pierre: Thank you for helping us to do this successfully!
French version below:
Un partenariat public-privé ambitieux,facteur clé de réussite pour une phase I/II radicalement innovante
Smart Immune et le Centre MEARY de thérapie cellulaire et génique de l’AP-HP ont initié leur collaboration en septembre 2022 pour produire les lots cliniques des essais en phase I/II de la société. Alors que le premier patient adulte atteint de leucémie vient d’être traité au Memorial Sloan Kettering (MSKCC) à New-York, dans un essai sponsorisé par SmartImmune, nous avons souhaité en dire un peu plus sur ce partenariat. Karine Rossignol, CEO de Smart Immune et Pierre Heimendinger, CTO, sont revenus sur les particularités de cette collaboration avec le Pr Jérôme Larghero, qui dirige le Centre MEARY à l’Hôpital Saint-Louis (AP-HP).
Jérôme Larghero : A l’origine de cette CDMO*, il y a une triple congruence des intérêts. Tout d’abord, cela fait de longues années que nous collaborons avec la Pr Marina Cavazzana, pionnière du secteur et cofondatrice de la société. D’autre part, il y a la notion d’un environnement évoluant sur l’idée d’intégrateur industriel, concomitante avec la démarche de MEARY sur ses partenariats, à la fois académiques et industriels. Nous y tenons depuis toujours. Enfin, dans le même temps, il y a eu une impulsion forte du gouvernement français pour soutenir et pérenniser l’action d’intégrateurs industriels dans le domaine des biothérapies. Nous essayons de nous inscrire comme un acteur de notre filière, capable de répondre aux demandes des étapes translationnelles et de transfert de technologie que ne peuvent pas forcément satisfaire de grandes CDMO privées. Nous voulons montrer que nous sommes capables de répondre aux missions fixées pour les intégrateurs industriels. En France, les partenariats public-privé fonctionnent et nous apportent beaucoup. Nous avons dû apprendre à établir des contrats, des devis et parfois à refuser certains projets, trop immatures par exemple.
Karine Rossignol : Nous avons la chance de travailler avec le principal acteur français ayant cette double valence académique et industrielle. Peu d’entités sont capables d’être des passeurs, de l’académique à l’industriel, et ont la capacité de s’adapter aux contraintes des biotechs en phase I/II. L’arrivée de notre nouveau CTO, le Dr Pierre Heimendinger, a accéléré la mise en place de cette collaboration avec le Centre MEARY et les résultats ont été là très rapidement avec une agilité et un process de production renforcés. Nous sommes d’ores et déjà sur des versions de procédé 1.0, 1.1 et nous nous acheminons vers le process dit 2.0 qui fera foi en phase de commercialisation. Dans cette démarche, le Centre MEARY est à la fois un partenaire et un accélérateur de création de valeur. La capacité de montée en charge sur la bioproduction des lots cliniques est essentielle pour l’entreprise. C’était aussi très stratégique pour nous de continuer à produire en France, même pour un essai mené aux Etats-Unis.
PierreHeimendinger : J’ai l’expérience de CDMO privées. L’avantage que je vois dans ce partenariat, c’est la flexibilité, la polyvalence et l’agilité. L’équipe du Centre MEARY s’adapte beaucoup plus à nos demandes que ce que j’ai connu auparavant. C’est très utile en phases I/II, quand on est encore sur des lots réduits. J’apprécie cette écoute et cette souplesse. Il n’y a moins de turnover, ce qui permet de conserver les savoir-faire et les connaissances. Nous savons que nos référents maitrisent nos dossiers. Nous avons été très satisfaits de la mise en place de notre ligne de production qui s’est fait dans les temps et avec un niveau de qualité attendue. Le premier lot de grade clinique a permis de traiter le premier patient adulte dans l’essai que sponsorise Smart Immune au MSKCC à New York. Pour cela, il a fallu d’abord obtenir de la FDA qu’elle valide la qualité de la production hors du territoire américain, ce qui est assez inhabituel.
KR: Je partage tout à fait ce point de vue. Il faut dire que l’état d’esprit entrepreneurial du Centre MEARY est un atout car ils sont capables de s’adapter à nos contraintes ; pour autant ils doivent démontrer une fiabilité sans faille dans leur capacité à livrer les lots cliniques, il n’est pas question de ne pas pouvoir inclure un patient qui attend son traitement. C’est un exercice complexe !
PH : On a conscience d’exiger beaucoup d’une petite équipe. C’est pourquoi on essaie d’anticiper les goulots d’étranglements et on s’efforce de mieux communiquer pour installer une relation de confiance. En se rencontrant plus souvent, par exemple et en demandant à nos équipes de participer aux formations sur site.
Quelle est la spécificité des produits fabriqués pour Smart Immune ?
PH : Il y a un certain degré d’urgence et un défi d’organisation pour apporter le plus rapidement possible leurs traitements aux patients. Les leucémies et autres cancers du sang dont ils sont atteints ne laissent guère le temps d’attendre.
JL : Effectivement, le temps presse pour les patients en rechute. Nous avons aussi des problématiques particulières de supply chain pour accéder aux matières premières quand on en a besoin, et d’autres contraintes liées à l’évolution des procédés.
PH : Aujourd’hui le process est encore orienté pour couvrir la phase I/II en recherche clinique. Nous avons une marge de progression énorme, les prochains défis sont de le faire évoluer vers un procédé compatible avec une phase III et une future commercialisation de notre produit.
JL : L’enjeu est de de développer et valider un procédé de fabrication pour la phase I/II qui puisse ne pas trop évoluer ensuite, au risque de produire dans les phases suivantes ce qui serait considéré comme un autre médicament. C’est une difficulté propre au domaine des thérapies cellulaires et géniques. Penser la suite et l’optimisation d’un process est stimulant et complexe, c’est l’intérêt d’une structure comme la nôtre. Notre équipe a cela à cœur et cela fait de nous un maillon stratégique pour le développement des thérapies innovantes. Cependant, nous n’avons ni l’envie ni la capacité de porter un projet jusqu’à l’AMM, notre rôle n’est pas de produire des dizaines de milliers de lots.
KR et PH : Merci de nous y aider avec succès !